Bodhidharma

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Bodhidharma

Bodhidharma (Bodaidaruma ou Daruma en japonais) est considéré comme le fondateur du Zen chinois.

Il serait originaire du Sud-Ouest de l’Inde, et de famille princière de la dysnastie Pallava. Il aurait  « traversé monts et mers » pour porter le dharma en Chine.

La date de 440 a été avancée pour sa naissance.

Il aurait débarqué à Canton le 21 septembre 527, et c’est ainsi qu’aurait commencé l’histoire du tch’an. L’empereur Leang Wou-ti régnait alors sur la Chine du Sud. C’était un général apparenté à la dynastie des Ts’i qui s’était emparé du trône en 502 et avait fondé la nouvelle dynastie des Leang. Celui-ci était devenu un souverain probe et humain et avait un profond respect pour les lettres. Il honora donc Confucius, à qui il éleva un temple à Nankin, la capitale ; puis, sous l’influence des moines, il devint un bouddhiste fervent, respectueux de la vie humaine.

En 527, l’année même de l’arrivée de Bodhidharma, Wou-ti alla même jusqu’à se faire ordonner moine. Dès son arrivée, Bodhidharma rencontre l’empereur. Mais lorsque l’empereur lui demande combien de mérites il a engrangés par la construction des monastères et par la copie des sutras, Bodhidharma répond : « Aucun mérite ». L’empereur : « Quels sont les vrais mérites ? » Bodhidharma : «  La sagesse pure est merveilleuse et parfaite, son essence est vide et paisible. De tels mérites, on ne peut pas les acquérir par des méthodes mondaines. » L’empereur : « Quel est le sens suprême de la noble vérité ? » Bodhidharma : «Au delà de la sainteté, un vide insondable et rien de sacré. Un ciel immaculé où l’on ne distingue plus ni vérité ni illusion ». L’empereur : « Qui est devant moi ? » Bodhidharma : « Je ne sais pas ».

L’empereur Wou-ti  étant incapable de comprendre la signification profonde du dharma, Bodhidharma alla dans le royaume des Wei qui dénombrait d’innomblables temples. Cependant, au moment de la venue de Bodhidharma, l’empereur des Wei, T’ai Wou-ti,  persécutait le bouddhisme. C’est sans doute la raison pour laquelle Bodhidharma se retira à quelque distance de la capitale, au monastère Shaolin du Mont Song au Henan où il médita pendant neuf ans devant un mur.

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Un jour, un moine nommé Eka ( Huike en chinois ), ayant entendu parler de ce moine qui restait assis dans une grotte face au mur, vint lui demander son enseignement. Il attendait dehors dans le froid, sous la neige. Cependant Bodhidharma ne le regarda ni  ne lui répondit, imperturbable, il continuait de faire zazen.  A la fin Eka, pour preuve de sa détermination se serait tranché le bras  et l’aurait présenté à Bodhidharma.

Il déclara alors : « Mon esprit n’est pas en paix, je vous en prie maître de le pacifier ! »

Bodhidharma répondit : « Apportez-moi votre esprit et je le pacifierai.

– Je l’ai cherché partout mais n’ai pu le trouver.

– C’est donc qu’il est déjà pacifié. » Bodhidharma posa enfin son regard sur Eka et le dévisagea. Celui-ci fit sanpaï (San : trois ; paï : prosternation).

Bien sûr, la scène du bras tranché  n’a de sens que dans un récit symbolique. Quoiqu’il en soit, Eka (487-593), devint disciple de Bodhidharma et serait resté six ans auprès de lui

 

Bodidharma

 


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